« Qu’est ce que je deviendrais, qui me consolerait,
si tu n’étais plus là… »
Ce soir, j’aimerais (ou plutôt j’en ai besoin) parler de souffrance, de cette déchirure que l’on ressent au fond de soit quand on perd soudainement la personne que l’on aimait plus que tout au monde…Il peut s’agir aussi bien d’un ami, d’un amant que d’un défunt…en d’autres termes, quelqu’un que l’on aimait suffisamment pour pleurer son absence…
Alors bien sur, souvent il n’y a pas de mots autres que les larmes pour exprimer une telle douleur, mais pourtant, il faut bien apprendre à s’en remettre…Le temps finit toujours par atténuer la douleur, même si cela peut être très long…
En médecine, on dit qu’il y a 5 étapes que traverse le malade avant d’accepter sa maladie. Je crois que ces 5 étapes sont les mêmes traversées par celui ou celle qui se sent blessée en plein cœur…
1) Le déni
« Il reviendra », « On n’a pas rompu c’est juste un break », « Il va réaliser son erreur et je vais le retrouver à ma porte »…ou encore plus simplement « non ce n’est pas arrivé, ce n’était qu’un cauchemar, je vais me réveiller et il sera là… »
C’est probablement l’étape la plus difficile… On est encore sous le choc… On revit en image dans sa tête tous les moments passés ensembles, les mots échangés, et l’on cherche où on n’a pu faire une erreur, où on a manqué un « signal » qui aurait du nous alerter…
On ne vit plus, on pleure toute la journée, on attend la nuit avec impatience pour pouvoir non pas dormir, mais rêver de lui, et en rêve on s’imagine le voir revenir… Mais bien sur, il y a toujours le réveil qui revient brusquement nous ramener à la réalité…
On commence alors à penser à l'impensable, on se fait du mal, on a es idées trés noires... Parfois même l'on tente des gestes désespérés, tout en sachant qu'il nous raménerons jamais cet être si cher que l'on a perdu...
2) La colère
En voyant les espoirs induits par le déni ne pas se réaliser, la colère prend alors le dessus, et c’est probablement l’étape du processus d’acceptation pendant laquelle on se sent le mieux… On se sent enfin respirer, on peut se lâcher…
« Il n’est pas revenu, quel enfoiré ! Comment a-t-il pu faire ça ? Après tout le temps passé avec lui, après tout ce que j’ai fait pour lui ! Comment a-t-il pu ? C’est injuste ! Pourquoi moi ? Je hais les hommes, on est bien que seul » etc.
Mais l’accès à cette étape est très difficile…. Quand on a tellement aimé, quand on n’a vécu pendant des jours, des mois, des années, que pour quelqu’un… on l’aime encore tellement que l’on refuse l’étape de la colère. On ne veut pas haïr celui que l’on aime encore. On a beau penser que ce qu’il nous a fait c’est immonde, rien n’y fait, on continue de l’aimer…
Passer de l’amour à la haine, chez certaines femmes c’est quasi instantanée… Chez d’autres, cela peut prendre plusieurs mois… Tout dépend aussi bien sûr de la gravité de l’affront subit… Il est plus facile de haïr quelqu’un qui vous a trahit que quelqu’un qui est parti du jour au lendemain sans explications… Comment haïr quelqu’un pour des faits que l’on ne comprend même pas ?
3) Le marchandage
On a finit de déverser toute sa colère sur l’ancien amant, et dans un moment de calme, on se remet à espérer… C’est une étape que l’on regrette souvent amèrement après, car l’on est tellement malheureux dans ces moments que l’on en devient pathétique…
Alors l’on se met à « marchander » avec l’autre, à « négocier » son retour :
« Si tu reviens je ne ferais plus ça, je changerais, je serais moins jalouse, je ferais des efforts…Donne moi une chance, je serais celle qu’il te faut... »
Quand on est encore plus mal, on se met même à prier un Dieu auquel on ne croit pas, et on lui demande le retour de l’être aimé en lui promettant dévotion en retour….
« Je vous en pris, si vous me le rendez, je ferais… ou ne ferais plus ça… etc. »
Le plus difficile dans cette étape, c’est qu’elle ressemble au déni, car quand on marchande de la sorte, d’une certaine façon « on y croit »…
4) La dépression
C’est la fin totale des espoirs induits par le déni, et l’échec du « marchandage »… Parfois lors du marchandage, on a entendu des vérités qui font encore + mal que le silence, et ce sont elles qui nous mènent directement à la dépression….
« Si lui m’a quitté, personne ne m’aimera… je suis nulle, je suis moche, c’est ma faute… Je vais finir vieille, et seule…. »
5) L’acceptation
C’est la dernière des étapes… On n’a plus d’espoirs, et l’on ne souhaite plus en avoir… Sans forcément avoir accepté le départ de l’autre, on a finit par s’y habituer…
« C’est du passé, n’en parlons plus ».
Il ne faut jamais se remettre en couple avant d’être sur d’avoir accomplis ces 5 étapes… Sinon ce nouveau couple sera à nouveau voué à l’échec, ce qui rendra la dépression encore + difficile…
Ces 5 étapes, bien que très douloureuses et pouvant être très longues, sont nécessaires pour se reconstruire, pour retrouver ses marques dans une nouvelle vie sans l’autre…
Bien à vous,
VIOLET HILL
Commentaires
Grosse nulle... Si tu m'avais dit qu'on pouvait écrire des trucs pareils, je l'aurai fait avant... BOUH!!!!!!!!!!